Contrairement aux idées reçues, l'homosexualité est un comportement naturel très répandu chez les vertébrés. Les rapports sexuels entre individus de même sexe ont été observés chez 450 espèces, en particulier celles qui vivent en société. Mais du point de vue évolutif, comment expliquer que ce trait, qui semble incompatible avec la reproduction, puisse être préservé de génération en génération? Joan Roughgarden propose une révision de l'explication darwinienne de la sélection sexuelle.
Roughgarden est bien placée pour étudier la question. D'une part parce qu'elle est une éminente biologiste, professeur à l'université Stanford ayant publié de nombreux travaux, et d'autre parce qu'elle était un homme durant les 52 premières années de sa vie. En se rendant au défilé de la Gay Pride, elle fut interpellée par le nombre de participants. Alors que la biologie considère l'homosexualité comme une anomalie nuisible, comment se peut-il qu'il y en ait une proportion si importante dans la population?
Les processus de l'évolution éliminent automatiquement les gènes qui empêchent toute reproduction, puisque ceux-ci n'ont pas de descendance. Les caractères génétiques de ces maladies sont donc très rares. Comment se fait-il que l'homosexualité soit présente en si grande proportion, et chez de nombreuses espèces? On sait que c'est très courant chez les singes bonobos et les macaques japonais. Les mouflons males vivent souvent en sociétés homosexuelles, ceux qui n'ont pas de rapports avec d'autres mâles étant exclus du groupe. On a également observé des orgies homosexuelles chez les girafes, les dauphins, les baleines, ... Peut-on encore considérer cela comme une anomalie?
La théorie de Darwin considère exclusivement la sexualité comme un moyen de reproduction. C'est sans doute vrai pour de nombreuses espèces, mais cela semble simpliste quand on regarde les vertébrés sociaux. Chez le bonobo, la sexualité est un outil de résolution de conflits et de cohésion sociale. De même chez l'humain, il est clair que la reproduction n'est pas la seule motivation. La simple compétition des mâles pour obtenir les femelles n'explique pas ce que l'on observe.
Regardons cela sous un autre angle. Si l'homosexualité est si commune dans le règne animal, elle devrait être une adaptation préservée par la sélection naturelle. Chez les espèces non-sociales, les individus de même sexe sont en compétition et ont de bonnes raisons d'être agressifs les uns envers les autres. Au contraire, dans les sociétés de vertébrés, la coopération devient aussi importante sinon plus que la compétition. Comment contrecarrer des millions d'années d'agressivité et pousser des individus de même sexe à s'associer? L'homosexualité ne serait elle pas un moyen évolutif pour favoriser la collaboration?
Il reste un problème: la reproduction. Si l'homosexualité est exclusive, il n'y aura aucune descendance. Dans la nature, c'est rarement le cas. Les individus sont bisexuels à divers degrés, ils continuent à avoir des relations mâle-femelle. Comment se fait-il que chez l'humain les communautés homosexuelles soient presque toujours exclusives et que les bisexuels soient minoritaires? Pourquoi un système dichotomique ou on est soit hétéro, soit homo? C'est probablement une question de culture, et une réaction de regroupement face à plus de 1500 ans de discrimination.
En effet, dans l'antiquité, que ce soit en Grèce, dans l'Empire Romain ou en Asie, les comportements homosexuels n'étaient pas exclusifs. Ainsi, Alexandre le grand était connu pour ses aventures tant avec des femmes que des hommes, Jules César était qualifié de « mari de toutes les femmes, et épouse de tous les hommes ». Et dans les années 50, Alfred Kinsey publiait deux rapports montrant que la majorité des gens ont des tendances bisexuelles. En fait, seul 10% de la population serait vraiment "straight".
La théorie de Roughgarden est certes sujette à controverse, mais elle a le mérite d'expliquer les comportements sexuels observés bien mieux que la sélection sexuelle de Darwin.
Le terme d'« homophobie » désigne l'hostilité explicite ou implicite subie par les homosexuels. Cette hostilité relève de la peur, de la haine, de l'aversion ou encore de la désapprobation envers l'homosexualité. Par extension, l'homophobie désigne les préjugés et la discrimination anti-homosexuels.
Bien que le mot ait été forgé par un psychologue, homophobie n'est pas un terme de psychiatrie. Il n'existe pas d'« homophobie pathologique ». Pour la théorie analytique, une homophobie profonde pourrait cependant être liée à une homosexualité refoulée, c'est-à-dire des sentiments homosexuels contrariés. Certains estiment que le terme d'homophobie, étymologiquement inexact (ce n'est en effet pas la peur de l'identique mais la peur de l'homo(sexualité) ; voir plus bas), constitue plutôt un terme utilisé par les associations homosexuelles pour désigner toute attitude d'agression ou de rejet à l'encontre des homosexuels ou de l'homosexualité. En ce sens, l'homophobie peut être apparentée au racisme. Le terme homophobie peut donc sembler être politiquement campé et non pas une définition officielle en psychologie.
L'homophobie n'a pas non plus de définition légale dans tous les pays. En France, la loi de modernisation sociale votée sous la gauche début 2002 a interdit officiellement toute discrimination à l'embauche ou dans le monde du travail (déroulement de carrière, harcèlement...) basée sur le rejet des homosexuel(le)s. Depuis, deux amendements à des lois anti-discriminations existantes ont été adoptées le 31 décembre 2004, réprimant les propos homophobes tenus publiquement (au même titre que les propos xénophobes, racistes, sexistes, handiphobes, etc.) La loi ne précisant pas le terme "homophobe", doit être compris comme tel tout propos qu'un jugement aura déclaré être homophobe. Les adversaires de cette législation accusent les homosexuels de censure. Au Canada, le député homosexuel Svend Robinson tenta en 2002 de faire introduire une loi (C-250) interdisant toute publication négative envers les homosexuels, notamment certains passages de la Bible du Coran et de la Thorah. Les défenseurs des libertés civiles ont néanmoins empêché cette législation jugée répressive. Cette loi a été entérinée au Sénat canadien en mai 2004 avec amendements.
Le transsexualisme (mot formé à partir du préfixe latin trans-, dénotant le passage) est la situation dans laquelle une personne a la conviction qu'elle est du genre sexuel opposé à celui qui lui a été assigné, à sa naissance, en fonction de l'apparence de ses organes sexuels externes. Le terme « transsexualisme » est parfois préféré à celui de « transsexualité » pour cause d'une trop forte ressemblance avec des termes tels que « hétérosexualité » ou « homosexualité ». Or, le transsexualisme n'a aucune incidence sur l'orientation sexuelle d'un être humain. On parle parfois aussi plus globalement de transgenre pour désigner la situation d'un individu dont l'identité sexuelle est en conflit avec celle traditionnellement attribuée aux personnes de même sexe. Mais cette utilisation du mot « transgenre » est trompeuse, car il est aussi utilisé pour désigner des personnes qui sont dans une dynamique très différente de celles des personnes transsexuelles, à savoir celle de personnes qui n'entreprennent pas (et ne veulent surtout pas entreprendre) d'opération de réattribution de sexe.
Le transsexualisme est la situation dans laquelle une personne a la conviction profonde qu'elle possède une identité de genre à l'opposée du sexe anatomique présent à sa naissance. Cette notion est parfois confondue avec d'autres : hermaphrodisme, homosexualité, travestisme...
Pour être acceptée sous son genre et pour s'accepter soi-même, une personne transsexuelle a besoin de porter des vêtements du sexe auquel elle s'identifie, être opérée, que ce soit pour des modifications esthétiques (insertion de prothèses mammaires, par exemple) et pour conduire à la reconstruction d'un nouvel appareil génital. La plupart des personnes ont également recours à des traitements hormonaux (qui sont souvent une des premières étapes de leur transformation physique).
Dans tous les cas, le but premier reste le besoin impératif d'être en cohérence physique avec son identité de genre. Pour finir, il est important de distinguer les personnes dites « transsexuelles » - pour qui le fait de restaurer leur corps (de le mettre en conformité avec le genre auquel elles s'identifient) -, des personnes « transgenres » qui ne ressentent pas ce besoin et dont l'identité de genre est souvent beaucoup plus complexe que celle des personnes transsexuelles. Il arrive que des personnes transsexuelles commencent leur parcours d'exploration et d'acceptation d'elles-mêmes en se travestissant, mais elles n'en restent pas là. De leur côté, les personnes dites « travesties » (cross-dresser en anglais) ne sont, pour la plupart pas transsexuelles, et ont des relations souvent difficiles avec ces dernières.
Un(e) transsexuel(le) est une personne dont l'identité de genre est en opposition « radicale » avec ce qu'indiquent ses organes sexuels externes. Ceci signifie qu'elle ne peut trouver la paix, qu'elle ne peut habiter son corps, qu'elle ne peut trouver une place dans la société avant d'avoir restauré son corps et de l'avoir remis en conformité avec le genre dans lequel elle s'identifie.
L'appellation habituelle pour désigner une personne transsexuelle est celle qui respecte son identité de genre. Donc, le terme « femme transsexuelle » désigne une personne désignée masculine à la naissance et dont le genre est féminin ; de même un homme transsexuel s'identifie comme étant un homme.
Il faut cependant noter que, après l'opération, une grande proportion de personnes s'identifient alors comme des hommes ou des femmes, sans plus, et qu'elles considèrent que la transsexualité fait partie de leur passé.
source : SeedMagazine, Wikipédia
j'amerais connaitre votre avie sur se sujet qui concerne peu être certain d'entre vous, car moi, je suis très concernée par la question, méme si je ne soutien pas le transsexualisme